Ce qui est interdit à celui qui est en état d'impureté majeure

Il est interdit à celui qui est en état d'impureté majeur de faire ce qui suit:

1 -La prière.

2 -Tourner autour de la Ka'ba [Tawaf].

Les preuves concernant cette question ont été détaillées dans le chapitre des ablutions obligatoires.

3 -Toucher ou porter le Coran:

Les imams et les Ulémas se sont tous mis d'accord sur la validité de cette interdiction et aucun compagnon ne l'a niée. Cependant, Dawud et Ibn Hazm ont permis à celui qui est en état d'impureté majeur de toucher et de porter le coran et ils ne voyaient aucun mal à cela en s'appuyant sur ce qui est rapporté dans les deux sahihs: A propos de la lettre envoyée par le Messager de Dieu (sur lui la bénédiction et la paix de Dieu) à Heraclius,

et qui contient le verset Coranique suivant: «Au Nom de Dieu le Très Miséricordieux et le Tout Miséricordieux:

Dis: «O gens d'Écriture, adhérez à une formule qui nous soit unique aux uns et aux autres, à savoir, nous n'adorons que Dieu, nous ne l'associerons à savoir, nous ne nous prendrons point les uns les autres pour maitres en dehors de Dieu,» S'ils s'y refusent, dites leurs: «Prenez témoignage que quant à nous, nous nous soumettons.)».

Ibn Hazm a dit: «voila le Messager de Dieu (sur lui la bénédiction et la paix de Dieu) a envoyé cette lettre qui contient ce verset, aux Chrétiens et il était sur qu'ils vont la toucher.».

La majorité des Ulémas ont repondu à cette argumentation en disant que rien ne les empêchent de toucher cette lettre même si elle contient un verset coranique car elle ressemble aux lettres, aux livres d'interprétation du Coran, et aux livres des sciences juridiques, etc ... Ces genres d'écritures ne peuvent pas être appeler «Un Coran», alors l'interdiction de les toucher n'est pas établie.

4 -La lecture du Coran:

Chez la majorité des Ulémas, il est interdit à celui qui est en état d'impureté majeur de lire le Coran comme l'indique le hadith de Ali (que Dieu l'agrée) qui a dit: «rien n'a empêche le Messager de Dieu (sur lui la bénédiction et la paix de Dieu) de lire le Coran, que l'état d'impureté majeur [EI-Janaba]». Ce hadith est rapporté par les auteurs des Sunans. Tirmidhy et d'autres l'ont authentifié. EI-Hafez a dit dans son livre «El Fatah»: «Certains ont affaibli ses transmetteurs, mais a vrai dire. il est proche de la catégorie des Hadiths bons, et il sert comme preuve.».

De même, d'après Ali (que Dieu l'agrée): «J'ai vu le Messager de Dieu (sur lui la bénédiction et la paix de Dieu) faire ses ablutions, puis réciter le coran et dire: «Cela est pour celui qui n'est pas en état d'impureté majeur, Ce dernier ne peut pas le faire, il ne peut lire même un seul verset» Ce hadith est rapporté d'après Ahmad et Abu Yalla selon cette version. EI-Haythamy a dit: «Ses transmetteurs sont dignes de confiance.» Chawkany a dit: «Si ce hadith est authentique, on peut alors l'utiliser comme preuve pour prouver l'interdiction. Quant au premier Hadith il ne prouve pas l'interdiction car son objectif est de montrer que le Prophète (sur lui la bénédiction et la paix de Dieu) a délaissé la récitation du Coran pendant qu'il était en l'état d'impureté majeur, Et si ce hadith ne peut pas servir comme preuve de la détestation, comment peut-il servir comme preuve pour l'interdiction?».

Bukhary Tabarany, Dawud et Ibn Hazem ont dit qu'il est permis a celui qui est en état d'impureté majeur de réciter le Coran. Bukhary a dit: Ibrahim a dit: «rien ne peut empêcher la femme qui a ses menstrues de réciter un verset.» De même, Ibn Abbas n'a pas vu du mal si celui qui est en état d'impureté majeur récite le Coran.

En plus, le Prophete (sur lui la bénédiction et la paix de Dieu) invoquait et se rappelait de Dieu a tout moment. EI-Hafez a dit en commentant cette affaire: «Aucun hadith authentique n'est transcrit par Bukhary à ce propos, c'est à dire au sujet de l'interdiction pour celui qui est en état d'impureté et la femme qui a ses menstrues, de réciter le Coran, même si l'ensemble de ces hadiths sert comme preuve chez d'autres, mais la plupart d'entre eux peuvent être interprétés.».

5 -Demeurer à la mosquée:

II est interdit à celui qui est en état d'impureté majeur de rester longtemps dans la mosquée. Comme l'indique le Hadith de Aïcha (que Dieu l'agrée) qui a dit: «Un jour le Messager de Dieu (sur lui la bénédiction et la paix de Dieu) a remarque que l'entrée des maisons de ses compagnons donnait sur la cour de la mosquée, alors il leur dit: «Détournez ces entrées de la mosquée.» et il entra Chez lui, mais les gens n'ont rien fait, espérant qu'une tolérance, soit révélée à ce propos. Quand il est sorti, il leur dit: «Détournez les entrées de ces maisons de la mosquée, car j'interdis la mosquée à la femme qui a ses menstrues et a celui qui est en état d'impureté majeur.» Abu Dawud a rapporté ce hadith.

De même D'après Umm Salama (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu (sur lui la bénédiction et la paix de Dieu) est entré dans la cour de la mosquée, et a appelé à haute voix: «La mosquée est interdite à la femme qui a ses menstrues et à celui qui est en état d'impureté majeur.» Ce hadith est rapporté par Ibn Maja etTabaniny.

Ces deux hadiths prouvent qu'il est interdit à la femme qui a ses menstrues et à celui qui est en état d'impureté de rester à la mosquée et d'y demeurer, mais il est permis pour eux de la traverser comme l'indique le dire de Dieu le Très Haut:

O croyants, ne priez pas lorsque vous êtes ivres, pour comprendre ce que vous dites ni si vous êtes impurs sauf ceux qui font route, lotionnez-vous.

D'après Jaber (que Dieu l'agrée): «II arrivait a l'un d'entre nous de traverser la mosquée, alors qu'il est en état d'impureté majeur.» Cette tradition est rapportée par Ibn Abi Chayba, et Saïd bin Mansur qui l'a transcrit dans ses «Sunans» Zayd bin Aslam a dit: «Les compagnons du Messager de Dieu (sur lui la bénédiction et la paix de Dieu) marchaient dans la mosquée alors qu'ils étaient en état d'impureté majeur.» Ibn Mundhir a rapporté cette tradition.

D'après Yazid bin Habib, des hommes des Ansars avaient les portes de leurs maisons qui donnaient sur la cour de la mosquée, lorsqu'ils étaient en état d'impureté ne trouvaient pas l'eau chez eux, et ne pourraient la gagner qu'en traversant la mosquée, alors, Dieu (Le Très Haut) a révélé:

Sauf ceux qui font route.

Cette tradition est rapporté par Ibn Jarir, Chawkany a dit: «Ce hadith confirme clairement l'idée précédente selon une preuve qui ne comporte aucun doute.».

De même D'après Aïcha (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu (sur lui la bénédiction et la paix de Dieu) m'a demandé une fois: «Apporte moi, la petite natte de la mosquée.» -J'ai mes menstrues. lui répondis je: «Ce n'est pas toi qui les a faites.» répliqua t-il. Ce hadith est rapporté par el Jama'a à l'exception de Bukhary.

Enfin Maymuna (que Dieu l'agrée) a dit: «Le Messager de Dieu (sur lui la bénédiction et la paix de Dieu) entrait chez l'une de nous mettait sa tête dans son giron et récitait le Coran alors qu'elle avait ses menstrues. Ensuite elle prenait sa natte et la remettait dans la mosquée, malgré qu'elle ait aussi ses menstrues.» Ahmad et Nasa'y ont rapporté ce hadith qui est soutenu par plusieurs traditions.