Dispositions divines pour le triomphe de l'Islam

A la Mecque, arriva un notable médinois, de la tribu des Aws : Souweyd ben elÇamet, surnommé elKâmil, le complet, à cause de sa force et de sa ténacité. Le Prophète (SB sur lui) s'adressa à lui et le convia à l'Islam. Il lui récita des verset du Coran. « Cela est excellent, dit-il ! »

De retour à Médine, il fut tué à la bataille de Bou'ath, entre les deux tribus rivales de Médine. Aws et Khazraj. Sa famille affirmait qu'il était mort musulman.

Une autre disposition était l'arrivée à la Mecque d'Abou elHaysar Anas ban Rafi', en compagnie de jeunes gens de la tribu des Beni 'Abd elAchhal. parmi eux Iyes ben Mou'adh. Ils avaient pour mission de contracter une alliance avec Qoreych contre leurs concitoyens, les Khazraj. Le Prophète (SB sur lui) alla à leur rencontre et leur dit : « Que diriez-vous d'un parti meilleur que celui que vous cherchez? »

Il leur fit connaitre l'Islam et leur récita du Coran. lyês, un jeune adolescent s'écria: « Je jure par Dieu que ce que tu nous proposes est bien meilleur que l'alliance que nous voulons contracter. »

Abou elHaysar lui jeta une poignée de cailloux au visage et dit au Prophète (S8 sur lui) : « Laisse-nous ! Nous venons pour autre chose »

L'Envoyé se retira. Peu après, Iyês mourut. Avant cela, ses proches l'entendaient répéter : « Il n'y a de Dieu qu'Allah ! Dieu est Grand ! » ls ne doutaient pas qu'il fut mort en musulman.

Poursuivant ses tentatives auprès des tribus venues à la Mecque pour le grand et le petit pèlerinage, le Prophète (SB sur lui) rencontra à al'Aqaba un petit groupe de Khazrajites. En écoutant le Prophète (SB sur lui). ils se rappelèrent les allégations souvent répétés par les Juifs de Médine. Concernant l'imminente arrivée d'un prophète qu'ils suivront, et qui las aidera pour la victoire contre eux-mêmes. comme furent anéantis, disaient-ils, las 'Ad al las Thamoûd. Par Dieu, sa dirent-ils entre eux, c'est la prophète dont vous menacent les Juifs ! Ils crurent en lui et dirent : « La guerre déchire notre peuple. Nous implorons Dieu de les unir grâce à toi ! S'ils s'assemblent autour de toi, il n'y aura pas homme plus cher que toi. »

Ils repartirent ensuite. Ils étaient au nombre de sept. De retour à Médine, ils parlèrent du Prophète (SB sur lui) et incitèrent les habitants à adhérer à l'Islam. Tout le monde fut au courant.

L'année suivante, à l'occasion du pèlerinage, douze Médinois vinrent trouver la Prophète (SB sur lui) à al'Aqaba et prêtèrent le « serment des femmes ». (Appelé ainsi car leur serment comprenait les engagements pris par les femmes à l'Envoyé, sur lui grâces et paix, tel que décrit dans la sourate elMoumtahana (60) « ne rien associer à Allah, ne pas voler, ne pas forniquer. ne pas tuer leurs enfants, ne pas prétendre mensongèrement une filiation au mari dont il n'est pas lié, ne pas désobéir au Prophète dans ce qu'Il ordonne et qui correspond à l'ordre d'Allah. » El Ils n'étaient pas engagés à combattre, ce dont les femmes ont été dispensées.) Ce fut le premier serment d'el'Aqaba. Ses participants étaient parmi les Khazraj : As'ad ben Zourara; 'Awl al Mou'adh fils d'el Harith, Rafi' ben Malik ban 'Ajlan, 'Obada ben elÇamat et d'autres. Du clan des Aws figuraient Abou elHaythem ben elTeyhin el 'Ouweym ben Sa'ida.

Après le serment, ils se retirèrent. Le Prophète leur adjoignit Moç'ib ben 'Omeyr ban Hachem ben 'Abd Manaf, avec mission de leur apprendre la Coran et l'Islam. A Médine, Moç'ib fut accueilli par As'ad ben Zourira qui l'hébergea chez les Beni Zhafar. Tous les musulmans de Médine affluèrent chez Moç'ib. Alors, Sa'd ben Mou'adh et Ouseyd ben Hodeyr, les deux chefs des Beni elAchhal, encore polythéistes, apprirent le fait. Sa'd demanda à Ouseyd de mettre un terme à l'action de Moç'ib et As'ad. « Si As'ad n'était pas mon cousin maternel, je m'en serais chargé moi-même. » Ouseyd s'arma alors de sa lance et alla vers eux. « Qu'est-ce qui vous fait venir égarer nos faibles. Partez d'ici ! leur dit-il.

Veux-tu t'asseoir et écouter, lui dit Moç'ib ? Si cela te plait, tu acceptes, sinon nous satisferons ton désir.

- C'est équitable, répondit Ouseyd.

Alors Moç'ib lui donna un aperçu de l'Islam.

- Mais c'est admirable et sublime dit Ouseyd ! Comment faites-vous pour adhérer à cette religion, ajouta-t-il ?

- Tu te laveras le corps, lui répondirent-ils, tu te nettoies les habits, prononces l'attestation de la vérité ''il n'y a de Dieu qu'Allah et Mohammed est l'Envoyé d'AIlah", et tu pries deux inclinations ( rak'a). »

Alors Ouseyd fit cela et embrassa l'Islam, puis il leur dit : « J'ai laissé derrière-moi un homme, Sa'd ben Mou'âdh. S'il entre dans l'Islam, toute sa tribu le suivra. Je vais vous l'envoyer »

« Je jure dit Sa'd, en le voyant revenir, qu'Ouseyd revint avec un visage autre que celui avec lequel il est parti ! »

« Qu'as-tu fait, lui dit-il ?

- J'ai discuté avec ces hommes, répondit-il, et j'estime qu'ils ne présentent pas de mal. »

Alors, Sa'd alla lui même les voir. De même qu'Ouseyd, il embrassa l'Islam. Il se rendit chez sa tribu, les Beni elAchhal;« Comment me considérez-vous, leur dit-il ?

- Tu es notre chef et le meilleur parmi nous, répondirent-ils !

- Et bien, dit-Il, je m'interdis d'adresser la parole à l'un de vous, hommes et femmes, jusqu'à ce que vous croyiez en Allah et en Son Messager! »

Le soir, on ne vit, à Beni elAchhal d'homme ou de femme qui n'est embrassé l'Islam! Tous les foyers des Ançar comptèrent dans leur sein des hommes et des femmes musulmans. Sauf chez les Beni Omeyya ben Zeyd, les Wail et Waqif qui obéirent Abou Qays ben elAslat, qui s'interposa jusqu'à l'émigration de l'Envoyé d'Allah, salut et bénédiction sur lui, son installation à Médine et qu'eussent lieu Badr puis Ohod et enfin la bataille du Fossé. Alors, ils entrèrent dans l'Islam et parfirent leur religion.