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Baladislam

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L'histoire de Moise (Musa) l'interlocuteur de Dieu, sur lui le salut partie 4

Publié par Baladislam sur 16 Mai 2011, 22:00pm

Catégories : #Les histoires des Prophètes

fond islam (6)

 

Dieu dit dans la sourate 26 (Les poètes) :

 

«Et lorsque ton Seigneur appela Moise : "Rends-toi auprès du peuple injuste, (auprès du) peuple de Pharaon !" Ne craindront ils pas (Dieu) ? Il dit : "Seigneur, je crains qu'ils ne me traitent de menteur ; que ma poitrine ne se serre, et que ma langue ne soit embarrassée : Mande donc Aaron. ils ont un crime à me reprocher; je crains donc qu'ils ne me tuent. Mais (Dieu lui) dit : "Jamais ! Allez tous deux avec Nos prodiges. Nous resterons avec vous et Nous écouterons. Rendez-vous donc tous deux auprès de Pharaon, puis dites : "Nous sommes les messagers du Seigneur l'Univers, pour que tu renvoies les Enfants d'Israël avec nous". Ne t'avons nous pas, dit Pharaon, élevé chez nous alors que tu étais enfant? Et n'as-tu pas demeuré parmi nous des années de ta vie ? Puis tu as commis le méfait que tu as commis, en dépit de toute reconnaissance. » (26, 10-19)

 

Dieu dit à Moïse et son frère : Allez vers Pharaon et transmettez-lui le message pour lequel vous êtes envoyés et qui contient l'appel à l'adoration de Dieu Seul et Unique. Demandez-lui qu'il délivre le peuple d'Israel de son joug et de son oppression en le laissant adorer Dieu en toute liberté là où ils le voudront. Mais Pharaon s'enfla d'orgueil et regarda Moïse avec mépris en lui disant:

 

«Ne t'avons-nous pas élevé chez nous alors que tu étais enfant ? Et n'as-tu pas demeuré parmi nous des années de ta vie? » ;

 

c'est-à-dire : n'est-ce pas toi que nous avons élevé dans notre palais et pour qui nous avons été bienfaisants des années durant ? Ce qui prouve que le Pharaon à qui Moïse a été envoyé est le même que celui qu'il avait fui, contrairement à ce que disent les gens du Livre pour qui il ne s'agissait pas du même Pharaon.

 

« Puis tu as commis le méfait que tu as fait en dépit de toute reconnaissance »,

 

c'est-a-dire : tu as tué le copte et tu t'es enfui en reniant nos bienfaits.

 

« Je l'ai fait, dit Moïse, alors ,que j'étais encore du nombre des égarés » (26, 20) ;

 

c'est-à-dire avant que je ne reçoive la Révélation.

 

«Je me suis donc enfui de vous quand j'ai eu peur ; puis mon Seigneur m'a donné la sagesse et m'a désigné parmi Ses Messagers » (26,21).

 

Quant au reproche que lui fait Pharaon de son ingratitude, Moïse y répond en disant :

 

« Est-ce là un bienfait de ta part (que tu me rappelles) avec reproche, alors que tu as asservi les Enfants d'Israël ? »,

 

c'est-à-dire : que vaut le bienfait dont tu m'as comblé -alors que je suis un seul homme des Enfants d'Israël- comparé au comportement que tu as réservé à ces derniers sans distinction en les réduisant à l'esclavage ?

 

« "Et qu'est-ce que le seigneur de l'Univers ?", dit Pharaon. "Le seigneur des Cieux et de la Terre et de ce qui existe entre eux, dit (Moïse), si seulement vous pouviez en être convaincus !" (Pharaon) dit à ceux qui l'entouraient : "N'entendez-vous pas ?" (Moïse) continue : "Votre Seigneur et le Seigneur de vos plus anciens ancêtres." -"Vraiment, dit (pharaon), votre Messager qui vous a été envoyé, est un fou". (Moïse) ajouta : "Le Seigneur du Levant et du Couchant et de ce qui est entre les deux; si seulement vous compreniez !" » (26, 23-28)

 

Dieu rappelle la discussion et la polémique entre Pharaon et Moïse, ainsi que les arguments rationnels, moraux et matériels que Moïse a développés pour faire face à l'insolence de Pharaon. Ce dernier a en effet renié l'existence du Créateur, qu'Il soit glorifié, et a prétendu être Dieu.

 

«Il rassembla (les gens) et leur fit une proclamation, et dit : "C'est moi votre seigneur, le très-haut"» (79, 23-24).

 

II a dit aussi :

 

« Ô notables, je ne connais pas de divinité pour vous autre que moi» (28, 38).

 

Pharaon fait preuve, dans ses propos, d'entêtement, car il sait bien qu'il n'est qu'un esclave soumis au pouvoir de son Seigneur et que Dieu est le Créateur, le Concepteur, le Dieu véritable. A ce sujet, Dieu dit :

 

« Ils les nièrent injustement et orgueilleusement, tandis qu'en eux memes ils y croyaient avec certitude. Regarde donc ce qu'il est advenu des corrupteurs » (27, 14).

 

II renia la mission de Moïse et réfuta qu'il existât un Dieu :

 

« Et qu'est-ce que le Seigneur de l'Univers ? »

 

Car Moïse et Aron lui ont dit :

 

« Nous sommes les Messagers du Seigneur de l'Univers ».

 

C'est comme s'il leur disait : et qui est le Seigneur de l'Univers dont vous prétendez être les Messagers et les Envoyés ? Moïse lui répondit :

 

«Le Seigneur des Cieux et de la Terre et de ce qui existe entre eux, si seulement vous pouviez en être convaincus ! »;

 

c'est-à-dire le Seigneur de l'Univers, le Créateur de ces Cieux et de cette Terre visibles et ce qu'il y a entre eux comme création que sont les nuages, les vents, la pluie, les végétaux et les animaux. Aucune personne sensée ne peut prétendre que ces créatures se sont créées d'elles-mêmes, car Seul un Créateur, une cause première et un Concepteur les a façonnées. C'est Dieu en dehors duquel il n'y a aucun autre dieu, et il est le Seigneur des Univers.

 

« Il a dit »,

 

c'est-a-dire Pharaon,

 

« a ceux qui l'entouraient »,

 

c'est-à-dire son épouse, ses chambellans, ses ministres et ses prêtres, dans le dessein de se moquer de Moïse et de déprécier ses propos et convictions.

 

«N'entendez-vous pas? » ;

 

c'est-a-dire les propos de Moïse. Ce a quoi ce dernier répondit :

 

« Votre Seigneur et le Seigneur de vos plus anciens ancêtres »,

 

autrement dit, c'est Lui qui vous a crées vous et ceux qui vous ont précédés -vos pères, vos ancêtres et toutes les générations passées -car tout un chacun sait que l'on ne se conçoit pas sans concepteur et que c'est Dieu, le Seigneur de l'Univers, qui insuffle la vie et crée toute chose. Ces deux postulats sont confirmés par cette parole de Dieu :

 

« Nous leur montrerons Nos signes dans l'Univers et en eux-mêmes, jusqu'à ce qu'il leur devienne évident que c'est cela (le Coran), la Vérité» (41,53).

 

Malgré tout, Pharaon persista dans son entêtement et sa tyrannie.

 

« Vraiment (dit Pharaon), votre Messager qui vous a été envoyé est un fou". Moïse lui dit : "Le Seigneur du Levant et du Couchant et de ce qui est entre les deux; si seulement vous compreniez !" » (26, 27-28) ;

 

c'est-à-dire que c'est Lui qui a assujetti ces planètes lumineuses, fait mouvoir les étoiles, crée les ténèbres et la lumière ; il est le Seigneur de la Terre et des Cieux, des premières générations comme des dernières ; le Créateur du soleil, de la lune, des planètes fixes et mouvantes, de la nuit et ses ténèbres et du jour et sa lumière. Tout est sous Son pouvoir et lui est assujetti, et chaque astre, chaque planète vogue dans son orbite ; Il est Le Créateur et le Possesseur de toute chose. Lorsque les arguments furent tous contre Pharaon et que ses doutes et ses présomptions furent infirmes l'un a la suite de l'autre, il ne lui resta que l'entêtement et le recours à la menace et à l'excès. Il dit à Moïse:

 

« "Si tu adoptes une autre divinité que moi, je te mettrai parmi les prisonniers." -"Et même si je t'apportais, dit (Moise), une chose (une preuve) évidente ?" -"Apporte-la, dit Pharaon, si tu es du nombre des véridiques". (Moise) jeta donc son bâton et le voila devenu un serpent manifeste. Et il tira sa main et voila qu'elle était blanche (étincelante) à ceux qui regardaient.» (26,29-33)

 

Ce sont là les deux miracles par lesquels Dieu a assisté Moïse, le bâton et la blancheur de la main. Moïse éblouit et émerveilla les intelligences et les yeux. On rapporte, à cet effet, que lorsque Pharaon vit le bâton se transformer en serpent manifeste, il fut saisi d'une grande frayeur. Ensuite Moïse introduisit sa main dans l'ouverture de sa tunique et la fit sortir blanche étincelante comme la lune. En la réintroduisant dans l'ouverture de sa tunique, elle reprenait son aspect normal. Mais malgré cela, Pharaon persista dans son aveuglement et refusa de croire en ces prodiges, en y voyant de simples tours de magie auxquels il pensa opposer la magie de ses sorciers. II appela donc tous les magiciens de son royaume qui étaient sous son autorité et sous son joug. Nous le verrons plus loin. Dieu fera apparaitre la vérité dans toute sa splendeur et les preuves décisives contre Pharaon, ses ministres et ses prêtres, et à Dieu appartiennent louanges et faveurs.

 

Dieu dit aussi dans la sourate 20, (Taha) :

 

« Et voila que ta sœur (te suivait en) marchant et disait : "Puis-je vous indiquer quelqu'un qui se chargera de lui ?" Ainsi, Nous te rapportâmes à ta mère afin que son œil se réjouisse et qu'elle ne s'afflige plus. Tu tuas ensuite un individu ; Nous te sauvâmes des craintes qui t'oppressaient ; et Nous t'imposâmes plusieurs épreuves. Puis tu demeuras des années durant chez les habitants de Madyan. Ensuite tu es venu, o Moise, conformément à un décret. Et Je t'ai assigné à Moi-même. Pars, toi et ton frère, avec Mes prodiges ; et ne négligez pas de M'invoquer. Allez vers Pharaon ; il s'est vraiment rebelle. Puis, parlez-lui gentiment. Peut-être se rappellera-t-il ou (Me) craindra-t-il ? ils dirent : "O notre Seigneur, nous craignons qu'il ne nous maltraite indument ou qu'il dépasse les limites". II dit : "Ne craignez rien. Je suis avec vous : J'entends et Je vois." » (20, 40-46)

 

Dieu dit en s'adressant à Moise la nuit ou Il lui fit la première révélation et le combla par le don de la Prophétie : Je te voyais alors que tu étais dans la demeure de Pharaon ; tu étais sous Ma protection, sous Mon ombre et sous Ma compassion. Je t'ai ensuite, par Ma volonté et Mon pouvoir, fait sortir d'Égypte vers la terre de Madyan où tu demeuras des années.

 

« Ensuite, tu es venu conformément à un décret »,

 

c'est-à-dire conformément à ma décision et ma direction.

 

« Et je t'ai assigné à Moi-même » :

 

Je t'ai élu en te conférant Mon message et en t'adressant Ma parole;

 

« Pars, toi et ton frère, avec Mes prodiges ; et ne négligez pas de M'invoquer » ;

 

c'est-à-dire : ne faillissiez pas à Mon rappel lorsque vous serez face à lui, car cela vous aidera à lui parler, à lui répondre, à lui donner des conseils, et à apporter des arguments contre lui. On lit dans un hadith qudsi -c'est-à-dire « saint », qui vient directement de Dieu : « Mon serviteur, le vrai est celui qui M'invoque alors qu'il est face à son rival ».

 

Dieu dit :

 

« O vous qui croyez ! Lorsque vous rencontrez une troupe (ennemie), soyez fermes, et invoquez beaucoup Dieu afin de réussir » (8, 45).

 

Le Très-Haut dit ensuite :

 

« Allez vers Pharaon : il s'est vraiment rebellé. Puis, parlez-lui gentiment. Peut-être se rappellera-t-il ou (Me) craindra-t-il ? » (20, 43-44).

 

Ceci est une marque de la compassion de Dieu, de Sa générosité, de Sa douceur et de Sa miséricorde envers Ses créatures. Car nonobstant la négation de Pharaon, sa tyrannie et son arrogance, et bien que celui-ci était alors l'une des plus viles créatures de Dieu, Dieu lui envoya la meilleure de Ses créatures de cette époque, lui ordonna de lui parler gentiment et avec douceur, comme on le ferait avec celui dont on espère le voir se rappeler Dieu. II a dit a Son Messager, sur lui la grâce et la paix :

 

« Par la sagesse et la bonne exhortation appelle (les gens) au sentier de ton Seigneur. Et discute avec eux de la meilleure façon. » (16, 125) ;

 

« Et ne discutez que de la meilleure façon avec les gens du Livre, sauf ceux d'entre eux qui sont injustes » (29, 46).

 

AI-Hasan al-Basri a dit à propos de ces versets : « Faites votre devoir en le prévenant ; dites-lui : "Tu as un Seigneur auprès de qui tu retoucheras, et ta demeure finale sera le Paradis ou l'Enfer." »

 

Wahb Ibn Munabbih a dit pour sa part : « Il leur a dit : "Dites-lui que Je suis plus prompt à pardonner et à absoudre qu'à M'irriter et à châtier." »

 

Yazid ar-Riqashi a dit au sujet de ce verset : « O Toi qui témoignes pour qui te renie affection, que feras-Tu avec qui Te prend pour Patron Protecteur et qui T'appelle ? »

 

« Ils dirent : "O notre Seigneur, nous craignons qu'il ne nous maltraite indument ou qu'il dépasse les limites."» (20, 45)

 

Pharaon était un tyran acharné et un rebelle qui avait un pouvoir absolu en Égypte et sur ses sujets ; il avait des soldats, des armées et de l'autorité. Moïse et Aaron ont naturellement et humainement éprouvé de la crainte à son égard et ont appréhendé qu'il ne leur fasse du tort, avant que Dieu ne les rassure en leur disant :

 

« Ne craignez rien ! Je suis avec vous : J'entends et je vois ; Allez donc chez lui; puis dites lui : "Nous sommes tous deux, les Messagers de ton Seigneur. Envoie donc les Enfants d'Israël en notre compagnie et ne les châtie plus. Nous sommes venus à toi avec une preuve de la part de ton Seigneur. Et que la paix soit sur quiconque suit le droit chemin. Il nous a été révélé que le châtiment est pour celui qui refuse d'avoir foi et qui tourne le dos." » (20,47-48).

 

Dieu rappelle, ici, qu'Il a ordonné à Moïse et Aaron d'aller vers Pharaon et de l'appeler à l'adoration exclusive de Dieu et à libérer les Enfants d'Israël afin qu'ils puissent quitter le pays en paix.

 

« Nous sommes venus à toi avec une preuve de la part de ton Seigneur »,

 

c'est-à-dire avec les preuves décisives que sont les prodiges du bâton et de la main.

 

« Et que la paix soit sur quiconque suit le droit chemin ».

 

La paix n'est octroyée qu'à ceux qui se tournent vers Dieu ; c'est la une délimitation utile, éloquente et grandiose. Ils le menacèrent ensuite en cas de rejet et de négation:

 

« Il nous a été révélé que le châtiment est pour celui qui refuse d'avoir foi et qui tourne le dos »,

 

c'est-à-dire celui qui nie la vérité avec son cœur et refuse d'œuvrer pour le bien avec son corps. As-Suddi ainsi que d'autres exégètes ont rapporté que lorsque Moïse revint de Madyan vers l'Égypte et entra chez les siens, il les trouva en train de diner; il s'assit avec eux en partageant leur repas puis il dit à son frère Aaron :

 

« O Aaron, le Seigneur nous a ordonné, à toi et moi, d'aller voir Pharaon et de l'appeler a Son adoration; viens donc avec moi ».

 

Ils allèrent donc tous deux au palais de Pharaon et en trouvèrent les portes fermées. Moïse dit alors aux gardiens et aux chambellans : "Allez dire à Pharaon que l'Envoyé de Dieu est devant la porte". Ils se mirent alors à se moquer de lui et à le tourner en dérision.

 

Certains exégètes affirment qu'ils ne furent reçus qu'après une longue attente. Muhammad Ibn Ishaq a dit qu'ils ne furent reçus qu'après deux années d'attente, car personne n'osait dire à Pharaon qu'ils lui demandaient audience. On rapporte, aussi, que Moïse s'est avancé vers la porte du palais et l'a frappe avec son bâton, ce qui a dérangé Pharaon qui a ordonné qu'on les conduise jusqu'à lui ; une fois en sa présence, Moïse et Aaron l'appelèrent à Dieu comme Il Ie leur fut ordonné.

 

Dieu dit en parlant de Pharaon :

 

« Alors (Pharaon) dit : "Qui est donc votre Seigneur, O Moïse ?" -"Notre Seigneur, dit Moïse, est Celui qui a donné à chaque chose sa propre nature puis l'a dirigée." -"Qu'en est-il des générations anciennes ?" dit Pharaon. Moise dit : "La connaissance de leur sort est auprès de mon Seigneur, dans un livre. Mon Seigneur (ne commet) ni erreur ni oubli. C'est Lui qui vous a assigné la Terre comme berceau et vous y a tracé des chemins; et qui du ciel a fait descendre de l'eau avec laquelle Nous faisons germer des couples de plantes de toutes sortes. Mangez et faites paitre votre bétail." Voila bien des signes pour les gens doués d'intelligence. C'est d'elle (la terre) que Nous vous avons crées, et en elle Nous vous retournerons, et d'elle Nous vous ferons sortir une fois encore. » (20, 49-55)

 

Dieu rapporte que Pharaon rejeta et nia l'existence du Créateur, qu'Il soit glorifié, en disant :

 

« "Qui donc est votre Seigneur, O Moïse ?" -"Notre Seigneur, dit Moïse, est Celui qui a donné à chaque chose sa propre nature puis l'a dirigée" » ;

 

c'est-à-dire Celui qui a crée toutes les créatures et a détermine leurs oeuvres, leurs moyens de subsistance et leurs délais de vie. Il a écrit cela auprès de Lui dans la Table Gardée ; ensuite Il a guidé toute créature vers ce qui lui était déterminé et cela fut conforme à Son décret ainsi qu'a Sa connaissance éternelle, Sa science, Son pouvoir et Son décret étant parfaits. Ce verset s'apparente à cet autre de la sourate 87 où Dieu dit :

 

« Glorifie le nom de ton Seigneur, le Très-Haut, Celui qui a crée et agencé harmonieusement, qui a déterminé et guidé. » (87, 1-3)

 

Dieu mentionne ensuite les propos de Pharaon :

 

« Qu'en est-il donc des générations anciennes? » (20, 51)

 

Pharaon dit à Moïse : Puisque ton Seigneur est le Créateur qui a déterminé et guidé les créatures vers ce qu'Il leur a destiné, et qui, par conséquent, mérite, en dehors de quiconque, l'adoration, pourquoi donc les anciens ont-ils adoré autre que Lui et Lui ont-ils associé les étoiles et autres idoles et n'ont-ils pas été guidés vers ce à quoi tu nous appelles ?

 

« Moise dit : "La connaissance de leur sort est auprès de mon Seigneur, dans un Livre. Mon seigneur (ne commet) ni erreur ni oubli" » (20, 52),

 

c'est-a-dire : même si ces derniers ont adoré autre que mon Seigneur, cela ne peut constituer pour toi un argument et ne peut contredire ce que je dis, car les générations anciennes dont tu soulèves le cas ont été aussi ignorantes que tu l'es toi ; et tout ce qu'elles ont fait, quelle que soit son importance, est inscrit dans un livre auprès de mon Seigneur qui les en rétribuera sans aucunement les léser. C'est que toutes les œuvres des êtres sont inscrites auprès de Lui dans un Livre. Et mon Seigneur ne s'égare ni n'oublie.

 

Moïse lui rappela ensuite la grandeur du Seigneur et Sa capacité à créer les choses, Lui qui a fait de la Terre un berceau et du ciel un toit protégé et qui a assujetti les nuages et la pluie pour assurer la subsistance des hommes et des animaux :

 

« Mangez et faites paitre votre bétail". Voila bien la des signes pour les doués d'intelligence » (20, 54) ;

 

c'est-à-dire aux esprits sains et probes et aux natures authentiques et saines, qui sont conscients que Dieu est le Créateur et le Pourvoyeur de biens. Dieu dit à ce propos :

 

« O hommes ! Adorez votre Seigneur, qui vous a crées vous et ceux qui vous ont précédés. Ainsi atteindrez-vous la piété. C'est Lui qui vous a fait la Terre pour lit, et le ciel pour toit ; qui précipite la pluie du ciel et par elle fait pousser toutes sortes de fruits pour vous nourrir. Ne Lui cherchez donc pas des égaux, alors que vous savez (tout cela). » (2, 21-22)

 

Lorsque Dieu parle de la revivification de la terre par la pluie, quand elle gonfle pour faire pousser ses plantes, Il attire l'attention sur la Résurrection en disant :

 

« C'est d'elle »,

 

c'est-à-dire de la terre,

 

« que Nous vous avons crées, et en elle Nous vous retournerons, et d'elle Nous vous ferons sortir une fois encore ».

 

A ce sujet, Dieu dit :

 

« De même qu'Il vous a crées, vous retournerez à Lui. » (7, 29) ;

 

« Et c'est Lui qui commencé la Création puis la refait ; et cela Lui est plus facile. Il a la Transcendance absolue dans les Cieux et sur la Terre. C'est Lui le Tout Puissant, le Sage. » (30,27)

 

Il a dit ensuite :

 

« Certes, Nous lui avons montré tous Nos prodiges ; mais il les a niés et a refusé (de croire). Il dit : "Es-tu venu à nous, O Moise, pour nous faire sortir de notre terre par ta magie ? Nous t'apporterons assurément une magie semblable. Fixe entre nous et toi un rendez-vous auquel ni nous ni toi ne manquerons, dans un lieu convenable". Alors Moïse dit : "Votre rendez-vous, c'est le jour de la fête. Et que les gens se rassemblent dans la matinée." » (20, 56-59)

 

Dieu rappelle, ici, la perdition de Pharaon, sa grande ignorance et son manque de discernement, car il a nié, et rejeté les signes de Dieu en disant :

 

« Ce que tu nous apportes n'est que de la magie, et nous allons t'apporter semblable à elle ».

 

Il a demandé ensuite à Moïse de fixer un rendez-vous entre eux en un jour et en un lieu convenus. Or, le jour de la fête était une opportunité pour Moïse qui voulait produire les prodiges, les signes, les preuves et les arguments de Dieu publiquement et en présence des gens. C'est pour cela qu'il a dit:

 

«Votre rendez-vous, c'est le jour de la fête ».

 

C'était un jour que les Égyptiens fêtaient.

 

« Et que les gens se rassemblent dans la matinée »

 

c'est-à-dire au début du jour, au moment ou la lumière du soleil est la plus étincelante, ce qui est plus propice à la manifestation de la Vérité. Il n'a pas choisi la nuit pour que Pharaon et ses partisans ne s'en servent comme prétexte pour l'accuser de les induire en erreur à la faveur de l'obscurité, au contraire il a opté pour le jour et la présence du public, car il était convaincu que son Seigneur fera manifester Sa parole et triompher Sa religion, en dépit du ressentiment des coptes.

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