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Baladislam

Terre d'IslamVous guide vers le chemin de la vérité


Les vertus que tout musulman doit avoir : L'Altruisme

Publié par Baladislam sur 22 Juillet 2011, 22:00pm

Catégories : #Vivre dans la Sunna

fond islam (196)

 

Au Nom d'Allah le Tout Miséricordieux le Très Miséricordieux, et que le salut et la paix d'Allah soient sur le plus noble des messagers, notre Prophète Mohammed.

 

Louange à Allah, nous recourons à Lui et nous Lui demandons de nous guider, nous pardonner, et nous préserver de nos mauvaises actions. Celui à qui Allah montre le bon chemin, il est guidé et celui qui s'égare n'a ni maître ni conseiller.

 

Nous parlerons aujourd’hui d’une vertu qui a presque disparu du comportement des musulmans, au point que beaucoup d’entre nous ignorent ce que cela veut dire, et ce malgré que l’Islam en a parlé, et que le Prophète l’a pratiquée durant toute savie. Il s’agit de l’altruisme.

 

Il est bien dommage que nos jeunes se détournent de l’Islam et vont chercher leurs repères dans d’autres cultures.

 

Nos jeunes ne prennent pas de ces cultures ce qui pourrait leur être profitable comme la technologie ou le savoir, mais s’intéressent uniquement à copier l’occident dans la façon de s’habiller, de parler et de se comporter.

 

Mais trouveront-ils chez eux des vertus comme l’altruisme ? Non ! Ce genre de vertu ne se trouve que dans l’école de notre Prophète .

 

Donnons à présent le sens islamique de ce mot, et répondons à cette question : ‘Qu’est ce que l’altruisme ?’

 

En Islam, l’altruisme veut dire que tu préfères ton frère à toi-même. C’est le fait de donner de bon coeur quelque chose dont on a absolument besoin à quelqu’un d’autre.

 

C'est-à-dire que tu laisses ton frère tirer profit de quelque chose d’ici bas, dans le but d’avoir une récompense dans l’au-delà.

 

Des exemples de l’altruisme :

 

Une femme vint trouver l’Envoyé de Dieu et lui offrit une tunique brodée et lui dit : « Je l’ai tissée des mes propres mains afin que tu la portes. »

 

Le Prophète peu habitué à l’hiver de Médine, souffrait énormément du froid, il fut très touché par ce cadeau et l’accepta avec gratitude.

 

Il sortit de chez lui en la revêtant et se dirigea vers les hommes présents dans la mosquée.

 

L’un de ses compagnons lui dit : « Comme elle est belle ! Donne-la moi ! ».

-Certainement, lui répondit-il.

Une fois la réunion terminée, le Prophète revint chez lui, plia la tunique et l’envoya à l’homme qui l’avait demandée.

Les gens dirent alors à cet homme : « Tu as mal agi ! Le Prophète la portait car il en avait besoin, puis tu lui as demandé de t’en faire un don, sachant qu’il ne refuse rien à celui qui lui demande quelque chose ! »

-Par Dieu ! répondit-il, je ne l’ai pas demandée pour me vêtir, je voulais la prendre et m’en servir comme linceul. En effet, cette tunique a été le linceul de cet homme. Durant les vingt-trois ans qu’a duré la mission du Prophète , les musulmans étaient très pauvres. Il leur arrivait d’avoir tellement faim qu’ils serraient une pierre sur leur ventre, le Prophète lui, serrait deux pierre sur son ventre. Mais après les conquêtes et les victoires successives, l’état des compagnons changea complètement.

 

Après l’une des conquêtes, la part du Prophète dans les butins, était un troupeau de moutons qui remplissait une vallée entre deux montagnes.

 

Un homme qui était venu s’informer sur l’Islam, demeura stupéfait devant ce nombre illimité de moutons. Le Prophète remarqua son intérêt.

-Çà te plairait de les avoir ?

-Oui, répondit l’homme

-Ils sont à toi. Dit le Prophète avec le plus grand calme.

L’homme n’en crut pas ses oreilles.

-Ô Muhammad, tu me les donnes vraiment ?

-Oui, prends les. Répondit le Prophète.

L’homme courut vers le troupeau tout en se retournant, tellement il n’y croyait pas.

Il conduit le troupeau jusqu’à sa tribu, et leur cria dès son arrivée :

-ô gens, embrassez l’Islam, je reviens de chez un homme qui ne craint pas la pauvreté.

 

Abu Horaira –que Dieu l’agrée- a rapporté le récit suivant : « Un homme vint trouver le Prophète et lui dit : « Je suis épuisé et très besogneux. » Le Prophète envoya à l’une de ses femmes (pour chercher de la nourriture), puis à une autre, ensuite à une troisième, mais chacune d’elles répondait : « par celui qui t’a envoyé par la vérité, je n’ai rien que de l’eau. »

Alors il demanda aux fidèles : Qui veut accueillir cet homme chez lui pour cette nuit ?

Un homme ses Ansars, se leva et dit : « Moi, ô envoyé de Dieu ». Il l’emmena chez lui et dit à sa femme :

As-tu quelque chose à manger ?’

-Non, répondit-elle, je n’ai que le repas des enfants.

Et bien, reprit-il, distrais-les par quelque chose et mets les au lit, puis quand tu auras mis la table, fais semblant de réparer la lanterne et éteins là, toi et moi, nous ferons semblant de manger, il fera nuit, notre invité ne s’en doutera pas.

Ainsi ils donnèrent à manger à l’hôte, et ils se serrèrent le ventre toute la nuit.

 

Ce dernier exemple est le plus dur à suivre. Quelques fois, des amis voyagent ensemble mais au moment du repas, chacun d’eux s’éloigne pour manger seul. Le matin, cet homme se rendit chez le Prophète qui lui dit : ’Dieu a été étonné de la manière dont vous avez traité votre hôte cette nuit. »

Puis le Prophète récita devant les compagnons ce verset :

 

« l [appartient également] à ceux qui, avant eux, se sont installés dans le pays et dans la foi,qui aiment ceux qui émigrent vers eux, et ne ressentent dans leurs cœurs aucune envie pour ce que [ces immigrés] ont reçu, et qui [les] préfèrent à eux-mêmes, même s'il y a pénurie chez eux. Quiconque se prémunit contre sa propre avarice, ceux-là sont ceux qui réussissent. » (TSC, Al-Hachr ‘L’exode’ : 9)

 

Vous imaginez ? Cette famille n’avait pas de quoi dîner, l’homme et sa femme se sont endormis le ventre vide !

 

C’est un parfait exemple d’abnégation, ceci nous rappelle les paroles du Prophète : « Nul n’est vraiment croyant que lorsqu’il aime pour son frère ce qu’il aime pour lui-même. »

 

Voici maintenant d’autres exemples d’altruisme mais cette fois d’un autre genre.

 

Dans la bataille de Uhud, il eut un moment critique pendant lequel le Prophète s’est retrouvé presque seul face à l’ennemi. Abou Doujana, s’approcha du Prophète et l’entoura de ses bras et reçut des dizaines de flèches sur le dos. Les compagnons présents décrivaient cette scène : Le dos de Abou Doujana ressemblait à un hérisson tellement il était couvert de flèches.

 

Malgré ses blessures, cet homme n’avait pas bougé de peur que le Prophète soit touché !

 

Avons-nous la même attitude envers notre Prophète ? Agissons nous de la même façon pour préserver sa Sunna ?

 

Pendant cette même bataille, Abou Talha s’avança pour couvrir le Prophète, en lui disant : ’Baisse ta tête, ô envoyé de Dieu, ne te montre pas ainsi car tu pourrais être atteint par une des flèches de l’ennemi, que mon corps protège le tien’. Une flèche transperça la main d’Abou Talha et elle fut paralysée.

 

Toujours pendant cette même bataille, le Prophète , entouré de toute part par l’ennemi et à peine défendu par quelques hommes, dit à haute voix : ’Qui les repousse de moi et je lui garantis le paradis ?’ Dix jeunes hommes répondirent à cet appel, et se précipitèrent vers le Prophète .

 

Le premier tomba mort, puis le second, puis le troisième jusqu’à ce qu’ils fussent tous tués en défendant le Prophète . Yazid Ibn Sakan , tomba en dernier, mais dès que son visage toucha la terre, le Prophète , s’agenouilla à côté de lui et lui essuya le visage en disant : ’ Seigneur, je témoigne que Yazid Ibn Sakan a accompli son devoir.’

 

On entend parler habituellement de l’altruisme de la part de personnes, mais on n’a jamais entendu parler de l’altruisme provenant de toute une ville. Cette ville c’est Médine. Les Ansars ont fait preuve d’un altruisme sans pareil.En quittant la Mecque, les compagnons du Prophète ne possédaient pratiquement rien. Ils avaient fait le choix de fuir pour sauver leur foi et avaient dû renoncer à tous leurs biens. Les Ansars les accueillirent non pas avec hospitalité mais avec amour.

 

Chaque fois qu’un mohadjir [émigrant] arrivait à Médine, chacun des Ansars insistait pour l’accueillir chez lui. La seule façon qu’ils trouvèrent pour se départager fut de tirer au sort.

 

De nos jours, on constate que la mère ne trouve plus de place dans les maisons de ses enfants. Si elle va chez son fils, elle est maltraitée par sa belle fille et si elle va chez sa fille, elle est maltraitée par son gendre !

 

Abd Arrahman Ibn Houf fut accueilli par Saad . Saad vint trouver Abd Arrahman et lui dit : ‘Voici tout l’argent que j’ai, tu prends la moitié et je garde la moitié. Tu prends aussi la moitié de ma maison. Saad, continua à proposer ainsi à son hôte de partager tous ses biens, quand il eut fini, Abd Arrahman en homme fier et actif repoussa toutes ses propositions et lui dit : ‘Que Dieu te récompense mon frère, tout ce que je te demande c’est que tu me montres où se trouve le marché.’

 

Dans l’histoire, on remarque que lorsque des individus se déplacent vers un nouveau territoire, il va sans dire qu’ils n’y entrent qu’en utilisant la force, et causent ainsi de nombreuses victimes. La seule migration qui a été réussie et achevée dans une atmosphère d’amour et de générosité, c’est l’Hégire de la Mecque vers Médine.

 

Comme on a vu, l’accueil n’a pas seulement été chaleureux, mais enthousiaste. L’homme des Ansars insistait pour partager avec son hôte, ses vêtements, ses affaires et même sa maison.

 

On se demande comment ils ont fait cela ? Ces hommes n’avaient pas peur que leurs femmes s’opposent à ce partage ? Avaient-ils des maisons si grandes que le fait de les partager ne signifiait rien pour eux ? Pourquoi est-ce si difficile pour nous de les imiter ?

 

Ouvrez donc votre armoire, vous y laissez des vêtements que vous ne mettez plus ! Pourquoi ne pas les donner à ceux qui en ont besoin ?!

 

Le Prophète , avait rassemblé les Ansars et leur dit : ‘Vos frères sont venus de la Mecque sans argent, vous voulez partager avec eux ? Les Ansars répondirent :’Oui, ô envoyé de Dieu, nous partagerons avec nos frères tout notre argent’. Le Prophète leur demanda : ’Pouvez-vous faire plus ? ‘Quoi donc, ô envoyé de Dieu ?’ Le Prophète répondit : ’que vous partagiez avec eux vos récoltes.’ ‘Nous sommes d’accord, ô envoyé de Dieu, qu’aurons-nous en contrepartie ? ‘ ‘Le paradis’, dit le Prophète . Après avoir fini la récolte, l’homme des Ansars se rendait d’abord chez son frère mohadjir et l’obligeait à garder la meilleure part de la récolte. Après la conquête de Khaibar, l’argent devint plus abondant, le Prophète dit alors aux Ansars : ’Que Dieu vous récompense, vous avez tenu parole.’ Les Ansars dirent : ’Tu nous a promis le paradis, si nous tenons parole.’ ‘Vous l’aurez.’ Dit le Prophète .

 

Quelle était donc cette société, où régnait la générosité, le renoncement, et l’amour ?

 

L’altruisme a pour récompense, le paradis.

 

Si vous voulez que votre coeur reste serein et sain de toutes les maladies comme la jalousie, la haine, l’orgueil, apprenez à donner car il y a une relation étroite entre l’altruisme et la quiétude. Donner nous apprend à être plus attentifs aux autres, donner nous rend plus miséricordieux envers les gens.

 

Il nous sera facile d’imiter les compagnons du Prophète si nous avons le même but qu’eux : le paradis.

 

Le prochain exemple nous donne une image tout à fait surprenante d’altruisme.

 

Lors de la bataille du Yarmouk, Ikrima Ibn Abi Jahl était parmi les blessés. Son cousin qui appartenait au personnel soignant, l’aperçut et accourut vers lui. Il se pencha vers lui pour lui donner à boire, mais au même moment, Ikrima entendit un homme blessé à côté de lui, demander à boire. Il dit à con cousin : Donne lui à boire en premier. Mais à peine, avait-il approché le verre de la bouche de cet homme qu’un troisième blessé demanda aussi à boire. L’homme dit : ’Par Dieu je ne boirais pas avant lui’. Le cousin alla ainsi d’un blessé à un autre et chacun refusait de boire et désignait son voisin en disant qu’il devait avoir plus soif car ses blessures étaient plus graves, jusqu’à ce qu’il revint vers Ikrima qu’il trouva mort !

 

Ikrima donna ce qu’il a de plus précieux, sa vie ! Alors que nous, nous craignons de donner une pièce de monnaie, un vêtement, une information ! Que feriez-vous donc si on vous demandait de donner quelque chose à laquelle vous tenez énormément ?

 

Abdullah Ibn Omar , eut une fois envie de manger du poisson, mais c’était une nourriture très rare à Médine. Sa femme a pourtant fini par trouver un poisson qu’elle prépara pour son mari. A peine s’étaient-ils mis à table, qu’un pauvre vint frapper à leur porte et demanda à manger.

-Donne lui ce poisson, dit Abdullah Ibn Omar à sa femme.

-Je vais lui donner autre chose, dit la femme

-Non, je veux donner ce que j’aime, n’as-tu pas entendu le verset :

 

« Vous n'atteindriez la (vraie) piété que si vous faites largesses de ce que vous cherissez. »

(TSC, ‘Âl-‘Imran ‘La Famille D’Imran’ 92)

- Vas, donne-lui le poisson.

La femme porta le poisson au mendiant, mais eut l’idée de lui faire une proposition.

-Tu veux me vendre ce poisson pour un dirham ? demanda–t-elle au mendiant qui accepta tout de suite.

 

Le Prophète et Abu Bakr étaient tous les deux enterrés dans la chambre de Aicha que Dieu l’agrée.

Omar ibn Al-Khattab , après avoir été mortellement blessé et conscient que sa mort approchait dit à son fils Abdullah :

-Va demander à la mère des fidèles Aicha, de me donner la permission d’être enterré à côté de mes deux compagnons, le Prophète et Abu Bakr.

Aicha accepta et dit :

-Je gardais cette place pour moi, mais puisque Omar souhaite être enterré près du Prophète, je lui cèderai ma place.

Aicha, que Dieu l’agrée, céda sa place à l’endroit sain, auprès de son mari, l’envoyé de Dieu, l’être le plus proche d’Allah .

 

Abou Horaira –que dieu l’agrée- raconte : ‘Par Dieu, il m’est arrivé de serrer une pierre contre mon ventre à cause de la faim. Les gens me voyaient quelques fois m’agiter et me croyaient fou alors que j’étais seulement torturée par la faim. Un jour que j’étais ainsi, je restais assis prêt de la chaire du Prophète et chaque fois qu’un compagnon passait je lui posai la question au sujet d’un verset qui parlait d’aumône espérant qu’il me donnera quelque chose, mais l’homme répondait à ma question et reprenait son chemin sans comprendre mon but.

Le Prophète me trouva dans cet état, il me sourit et dit : ’Suis-moi’. Je le suivis. Arrivé chez lui, il entra après avoir obtenu l’autorisation et m’invita à entrer. Il trouva du lait dans un bol, il se tourna vers moi et me dit : ’Va chercher les gens de Souffa –les pauvres de Médine qui habitaient à côté des appartements du Prophète - Je m’en allai en pensant :’Jamais un bol de lait ne suffirait tous ces gens ! ‘. Cependant j’exécutai l’ordre du Prophète et quelques instants plus tard, nous étions tous dans l’appartement du Prophète.

Le Prophète qui se doutait de mon sentiment, me donna le bol et me demanda : ‘Sers leur à boire.’

Je pris tristement le bol de lait et le passai au premier homme, j’attendit qu’il soit rassasié puis je donnai le bol au suivant. Mon étonnement allait grandissant chaque fois que je reprenais le bol qui restait rempli malgré le grand nombre des hommes. Le Prophète me regarda, un sourire aux lèvres :

-Il ne reste que toi et moi, me dit-il

-Oui, envoyé de Dieu, répondis-je

-Assieds-toi et bois, m’ordonna-t-il

J’ai bu et je lui tendis le bol, mais il me dit :

-Bois encore.

Je bus et lui tendis le bol de nouveau.

-Bois encore, me dit-il

-Non, ô envoyé de Dieu, j’en ai bu assez, je ne peux plus rien avaler !

Le Prophète prit enfin le bol et but à son tour.

 

Prenez l’habitude de donner, vous finirez par en savourer la douceur, vous serez si heureux que vous aurez l’impression que c’est vous qui prenez !

 

Imaginez que vous êtes attablés avec vos parents, vous regardez la nourriture avec envie et vous avez à chaque moment peur qu’on prenne votre morceau préféré !

 

Comparez cette attitude avec ce qu’à fait le Prophète . Le récit est rapporté par Djaber que Dieu l’agrée :

 

Le jour du fossé, et après que nous ayons fini de creuser, je remarquai que le Prophète souffrait d’une terrible faim. Je me précipitai chez moi et dis à ma femme : ‘As-tu quelque chose à manger ? Le Prophète a très faim.’ Elle me donna une besace qui contenait une mesure d’orge. Et comme j’avais un petit mouton, je l’égorgeai, ma femme avait pendant ce temps, moulu le peu d’orge que nous avions. Je découpai la viande et la mis dans la marmite, ensuite je retournai voir le Prophète.

Je le pris à part et l’invitai à venir manger chez nous en secret. Mais le Prophète se tourna vers les compagnons et les appela : ‘Oh, gens du fossé ! Djaber nous a préparé un banquet, venez tous !’

Le Prophète me dit ensuite : ’Rentre chez toi, et dis à ta femme de ne pas enlever la marmite du feu, et de ne pas retirer le pain du four avant mon arrivée.’

J’acquiesçai en silence et retournai chez moi tout embarrassé et troublé. En arrivant, je racontai à ma femme ce qui s’est passé. Elle me répondit :

-As-tu dis au Prophète que nous avons juste une petite quantité de nourriture ?

-Oui, je lui ai dit.

-Alors, tu n’as pas à t’en faire, le Prophète sait mieux que nous.

A ce moment, le Prophète et les compagnons arrivèrent, le Prophète leur dit :‘Entrez sans vous bousculer’.

Puis, il se mit à couper le pain, ensuite il plaçait sur chaque morceau de la viande,et donnait le morceau à l’un des hommes, jusqu’à ce que tous les hommes présents aient mangé.

Bien qu’ils étaient au nombre de mille, je jure par Dieu qu’ils mangèrent tous à satiété.

Ils quittèrent notre maison alors que la viande et le pain étaient à peu près comme si personne n’y avait touché !

 

Jaâfar Ibn Taleb fut tué pendant l’expédition de Mou’ta. Le Prophète , dit : ‘Qui prend en charge les enfants de Jaâfar ?’ .Trois des compagnons se levèrent et chacun d’eux s’écriait : ’Moi, ô envoyé de Dieu’. La chose surprenante dans cet incident est que les trois hommes étaient pauvres, et malgré cela, ils se disputaient la garde des enfants de Jaâfar .

 

En comparant cette situation avec ce qui se passe de nos jours, vous aurez un pincement au coeur. Nous voyons des cas où c’est l’oncle qui emmène son neveu à l’orphelinat !

 

Il était impossible que cela arrive aux enfants de Jaâfar , l’homme qui donnait l’aumône si souvent qu’il fut surnommé : ’Le père des pauvres.’ Force est de constater que la société ne connaîtra ni paix, ni quiétude si elle n’applique pas cette vertu.

 

Considérons cette image courante du père qui passe sa vie à travailler pour rassembler le maximum d’argent et acquérir les biens les plus précieux, pour assurer l’avenir de ses enfants, dit-il !

 

Tout ceci parce que ce père a une opinion bien établie de sa société. Il sait que s’il lui arrivait quelque chose, ses enfants seraient tout de suite jetés à la rue.

 

Imaginons que l’altruisme règne dans la société, le père et la mère seraient tranquilles quant à l’avenir de leurs enfants, car ils savent qu’il y aura toujours quelqu’un pour prendre soin de leurs enfants et peut être même se disputera-t-on pour les garder comme il est arrivé dans le cas de Jaâfar que Dieu l’agrée.

 

L’Imam Al-Ghazali dit :’ L’altruisme est divisé en trois degrés :

·

- Le premier est que tu considères ton frère comme un serviteur, c'est-à-dire, tu lui donnes ce dont tu n’as pas besoin.

- Le second est que tu le considères comme ton égal, c'est-à-dire que tu partages avec lui.

- Le troisième est que tu mettes ton frère dans un degré supérieur au tien. Cela veut dire que tu commences par répondre à ses besoins avant de t’occuper de tes propres exigences. Par exemple, ses enfants ont besoin de vêtements, tu leur achètes des habits et ce avant de vêtir tes propres enfants.

 

Ce sont les trois degrés de l’altruisme, chacun peut choisir le degré qu’il veut atteindre.

 

Mais le degré le plus élevé de l’altruisme est de refuser de suivre ses penchants en faveur des ordres de Dieu. Le Prophète dit : « Nul n’est vraiment croyant que lorsque son penchant est conforme à ce que j’ai apporté »

 

Rappelez vous, si on vit seulement pour nous-mêmes, nous aurons une vie très

courte. Nous mourrons petits comme nous sommes nés petits, mais si on vit pour

les autres, nous vivrons grands et notre vie se prolongera même après notre mort

pendant des siècles.

 

Si vous vivez pour les autres, votre satisfaction serait de voir les autres heureux. Vous connaîtrez un immense bonheur quand vous entendrez quelqu’un prier pour vous : ’Seigneur, satisfais le comme il m’a satisfait.’

 

Satisfaire les autres est une source de bonheur magnifique et bien plus supérieure à ce que l’on ressent si on se fait plaisir à soi-même.

 

Un homme mourant dit à sa fille : ’Ma fille, Je ne crains pas la mort, j’ai beaucoup pris durant ma vie, je veux dire, j’ai beaucoup donné. En fait, pour le fidèle, il est difficile de faire la différence, car à chaque fois qu’il donne, il sait qu’il prend bien plus !’

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N
Très très bon article.<br /> <br /> Que Dieu vous embrasse.
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