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Baladislam

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Exegese sourate Al Quraysh

Publié par Baladislam sur 18 Mai 2010, 11:34am

Catégories : #Explication des sourates

Introduction Sourate Quraysh

 

Cette sourate traite d’un grave problème et nombreux sont ceux qui en souffrent : le fait de s’habituer aux bienfaits qu’Allah nous a accordés au point de ne plus les sentir et de ne plus éprouver de gratitude. A cause du pacte des Qoraych,* De leur pacte [concernant] les voyages d’hiver et d’été.” versets 1-2. Les Qoraychites s’était habitués à ce grand bienfait dont ils jouissaient, en ce qu’Allah leur avait assuré un itinéraire sûr leur permettant de faire deux voyages commerciaux par an, un en été et un en hiver. C’est un bienfait pour lequel il faut remercier le Bienfaiteur, et L’adorer : Qu’ils adorent donc le Seigneur de cette Maison [la Ka‘ba], *qui les a nourris contre la faim et rassurés de la crainte! Les plus grands bienfaits d’Allah pour l’homme et ses besoins les plus impérieux sont la nourriture et la sécurité. Sourate Qoraych dit aux lecteurs du Coran : Gardez vos coeurs vivants en vous rappelant toujours de Ses bienfaits, et restez vigilants, car l’habitude fait mourir le coeur et l’éloigne de la gratitude envers le Bienfaiteur.

 

Période de la Révélation


 

Bien que Ad-Dahhak et Al-Kalbî estimèrent qu’il s’agissait d’une sourate médinoise, une grande majorité des commentateurs s’accorda à dire qu’elle était mécquoise, ce que laisse entendre l’expression « rabba hadhâ al-bayt » (le Seigneur de cette Maison) dans cette même sourate. Fut-elle révélée à Médine, que l’expression « cette Maison » désignant la Ka`bah n’aurait pas été appropriée. D’ailleurs, son contenu se rapproche tellement de celui de la sourate Al-Fîl qu’elle fut probablement révélée immédiatement après elle, sans qu’aucune autre sourate ne se soit interposée entre elles.

Se basant sur cette proximité, certains savants anciens considéraient les deux sourates comme une seule entité. Cette opinion est appuyée par les traditions qui disent que dans l’exemplaire du Coran appartenant à Ubayy Ibn Ka`b (que Dieu l’agrée), ces deux sourates étaient écrites comme une seule et même sourate, c’est-à-dire sans l’insertion de « Bismillah » entre elles Par ailleurs, `Umar (que Dieu l’agrée) récita une fois ces deux sourates dans la prière comme si elles n’en faisaient qu’une.

Mais ce point de vue n’est pas acceptable car dans l’exemplaire du Coran que `Uthmân (que Dieu le bénisse) fit officiellement écrire avec la coopération d’un grand nombre de Compagnons et qu’il a envoyé dans les grands centres des pays islamiques, le « Bismillah » était écrit entre ces deux sourates. Depuis ces deux sourates furent écrites séparément dans tous les exemplaires du Coran partout dans le monde. De plus, les styles de ces deux sourates sont tellement différents qu’elles constituent clairement deux sourates distinctes. 
 

Contexte Historique

 

Pour bien comprendre cette sourate, il est essentiel de garder à l’esprit le contexte historique relatif à son contenu et à celui de sourate Al-Fîl.

La tribu des Quraysh était dispersée dans le Hijaz jusqu’au temps de Qusayy Ibn Kilâb, l’ancêtre du saint Prophète (que les salutations et les bénédictions de Dieu soient sur lui). Tout d’abord, Qusayy les rassembla à la Mecque et cette tribu put avoir la main mise sur la Ka`bah. C’est pourquoi Qusay fut surnommé « le rassembleur » (mujammi) par les siens. Cet homme, par sa perspicacité et sa sagesse, avait fondé une cité-état à la Mecque et avait pris d’excellentes dispositions pour le bien-être des pélerins de toute l’Arabie. De ce fait, les Quraysh bénéficièrent d’une grande influence dans les tribus et les terres arabes.

Après Qusayy, les offices de l’état mecquois se répartirent entre ses fils, `Abd Manâf et `Abd Ad-Dâr. Mais des deux, `Abd Manâf avait gagné une grande renommée même du vivant de son père et était tenu en grande estime partout en Arabie. `Abd Manâf avait 4 enfants : Hâshim, `Abd Shams, Al-Muttalib et Nawfal. Parmi eux, Hâshim, le père de `Abd Al-Muttalib le grand-père du saint Prophète, avait le premier conçu l’idée de prendre part au commerce qui se faisait à travers l’Arabie entre les pays orientaux, la Syrie et l’Égypte, et de se procurer également les produits nécessaires à la vie des arabes de telle façon que les tribus vivant près des routes commerciales achetaient ces produits et que les commerçants vivant à l’intérieur des terres soient attirés par le marché de la Mecque. C’est à cette époque que le règne sasanide s’empara du commerce international qui se faisait entre les pays septentrionaux, les territoires orientaux et l’empire byzantin en passant par le Golfe persique.

Ceci eut pour effet de ranimer la route commerciale reliant le sud de l’Arabie à la Syrie et l’Égypte longeant les côtes de la Mer Rouge. Vis-à-vis des autres caravanes, les Quraysh avaient l’avantage que les autres tribus sur la route du commerce leur tenaient en haute estime du fait qu’ils étaient les gardiens de la Ka’bah. Les autres tribus restaient redevables de la grande générosité dont les Quraysh faisaient preuve en période de pèlerinage. C’est pourquoi les Quraysh ne craignaient aucunement que leurs caravanes ne soient pillées ou qu’on leur porte le moindre préjudice sur la route. Les tribus sur leur chemin ne leur faisaient même pas payer les lourdes taxes de passages qu’elles demandaient aux autres caravanes.

Hâshim prenant avantage de cet état de fait mit au point un plan commercial et associa ses trois frères dans un partenariat commercial. Ainsi, Hâshim obtint des privilèges commerciaux du roi « Ghassanide »en Syrie, `Abd Shams obtint ceux de Négus, Al-Muttalib eut ceux des nobles du Yemens et Nawfal ceux des gouvernements de l’Iraq et d’Iran, et leur commerce commença à florir. C’est ainsi que les quatre frères devinrent de célèbres commerçants et on commença à les appeler ashâb al-îlâf c’est-à-dire les générateurs d’amour et d’affection compte tenu de leur relations amicales avec les tribus et les états des pays environnants.

Grâce à leurs relations d’affaires avec la Syrie, l’Égypte, l’Iraq, l’Iran, le Yémen et l’Abyssinie, les Quraysh tombaient sur des opportunités telles et leur contact direct avec la culture et civilisation des différents pays avaient tellement amélioré le niveau de leur connaissance et leur sagesse qu’aucune tribu en Arabie ne pouvait se comparer à eux. Quant aux richesses et aux biens matériaux de ce monde, ils étaient devenus la tribu la plus riche et la Mecque était devenue le centre commercial le plus important de la péninsule arabique. Un autre avantage important provenant de ces relations internationales fut qu’ils rapportèrent d’Iraq l’art de l’écriture sur pierre qui fut par la suite utilisée pour écrire le Coran. Aucune autre tribu arabe ne pouvait se vanter de compter autant de gens lettrés que les Quraysh. Pour ces mêmes raisons, le saint Prophète (que les salutations de Dieu et Ses bénédictions soient sur lui) dit : « les Quraysh sont les leaders des hommes. » (Musnad Ahmad : Marwiyyât `Amr Ibn Al-`Âs). Et selon une tradition rapportée par l’Imâm `Alî dans Al-Bayhaqî, le saint Prophète dit : « Au début, la direction des arabes étaient aux mains des Himyar, puis Allah la leur retira et la donna aux Quraysh ».

Les Quraysh avaient ainsi prospéré et réussi quand l’événement de l’invasion d’Abrahah eut lieu. Si Abrahah avait à ce moment là réussi à s’emparer de la Ville Sainte et détruire la Ka’bah, non seulement la gloire et la réputation des Quraysh et de la Ka`bah elle-même auraient disparu, mais aussi la croyance de l’Arabie pré-Islamique, que la Maison (Ka`bah) était véritablement la maison d’Allah, aurait été ébranlée et la haute estime qu’on tenait aux Quraysh pour être les gardiens de la « Maison » à travers tout le pays, aurait été ternie. Après la progression abyssinienne à la Mecque, les byzantins auraient également entrepris de prendre le contrôle de la route commerciale entre la Syrie et la Mecque et les Quraysh auraient été réduits à un sort pire qu’avant l’époque de Qusayy Ibn Kilâb. Mais quand Allah montra cette manifestation de Son pouvoir qu’est cette foule d’oiseaux détruisant 60 mille soldats abyssiniens amenées par Abrahah par des jets des pierres ; de la Mecque au Yémen, ils ne cessèrent de tomber et de mourir sur le bas côté du chemin. La croyance des arabes que la Ka`bah était la Maison d’Allah augmenta beaucoup, et l’honneur et la réputation des Quraysh s’étaient aussi considérablement accrue à travers le pays.

Après cela les arabes étaient convaincus qu’ils bénéficiaient d’une faveur spéciale d’Allah. Aussi ils parcoururent tous les coins et les recoins d’Arabie sans crainte et passaient partout dans le pays avec leur caravanes de commerce sans qu’elles ne soient inquiétées. Personne n’osait les atteindre ne serait-ce que d’une mauvaise pensée. Ne parlons même pas de leur porter atteinte eux-mêmes et quand bien même ils avaient un non-Quraysh sous leur protection, on lui permettait également de passer sans problème.


 

Thème et Contenu


 

Ceci était tellement bien connu à l’époque de la désignation du saint Prophète pour la mission prophétique, qu’il n’était pas nécessaire de le rappeler. C’est pourquoi dans les quatre phrases concises de cette sourate, on demandait seulement aux Quraysh de considérer : « puisque vous reconnaissez vous-même cette Maison ( c.a.d. la Ka`bah) comme étant la Maison d’Allah, et non celle des idoles, et que vous savez parfaitement que c’est Allah et Lui seul qui vous a garanti la paix par la vertu de cette Maison, qu’Il a fait prospérer votre commerce et vous a sauvé de la pauvreté, vous devriez alors Le vénérer et Le servir et Lui seul ! »

 

Explication du pacte 
 

Le pacte entre Allah et Quorayche : c'est qu'Allah les protegent (contre la peur et la faim) et eux en echange doivent adorer le Dieu (Allah)de cette Maison .

 

Tafsir Ibn Kathir: sourate 106 Cette sourate est indépendante de la précédente, car dans le manuscrit (le texte originel du Quran) ils ont séparé entre les deux par la formule. « Au nom d’Allah le Miséricordieux  le Très Miséricordieux » même si celle-ci liée fortement »l’une à l’autre, comme ont avancé Mohamed Ben Ishaq et Abdul Rahman Ben Zaid. Car l’interprétation de cette sourate est la suivante :

« Nous avons immobilisé l’éléphant contre la Mecque et anéanti ceux qui  l’accompagnaient, en  vertu de cette habitude si chère aux Quraychites et leur réunion dans leurs pays en toute sécurité » 
 

d’autres ont dit qu’il s’agit de leur habitude d’organiser en hiver un voyage vers le Yémen et en été un autre vers le Châm, deux voyages de commerce. De chaque voyage, ils revenaient sains et saufs étant  les habitants d’un pays qu’Allah a rendu sacré. Quiconque connaissait  ces Quraychites, les respectait, et quiconque voyageait avec eux se sentait en toute sécurité. Allah, dans un autre verset, parle de leur séjour à la Mecque quand ils ne  voyageaient pas en disant : «  Ne voient-ils pas que nous leur avons assuré un territoire inviolable alors qu’autour d’eux les gens sont enlevés » (Sourate 29 verset 67) 
 

Puis Allah les incite à  reconnaître ce grand  bienfait : «  Qu’en reconnaissance, ils adorent Allah, Dieu de ce Temple » Sans rien Lui associer comme Allah leur a accordé   un territoire inviolable et une Maison Sacrée. Certes, c’est Lui  qui les a  nourris en les préservant de la famine et les a délivrent de la peur. Quiconque répond à l’appel aura assuré les sécurités des deux mondes, mais quiconque Lui désobéit, il s’en sera privé, comme Allah montre le sort des impies dans ce verset : «  Allah vous propose cet exemple : une cité vivait dans la paix la plus complète et dans l’opulence la plus large. S’étant montrée ingrate, Allah lui infligea en punition les affres de la faim et de la peur » (sourate 16 verset 112)

 

Oussama Ben Zaid Rapporte avoir entendu cette sourate et dire : «  Malheur ô vous Quraychites, adorez le Dieu de cette Maison qui vous a nourris alors que vous aviez faim et qui vous a assuré la sécurité alors que vous aviez peur »

 

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