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Baladislam

Terre d'IslamVous guide vers le chemin de la vérité


At Taqwa partie 3

Publié par Baladislam sur 16 Décembre 2011, 23:07pm

Catégories : #Vivre dans la Sunna

fond islam (71)

 

Les principaux obstacles à la crainte d’Allah

 

- l’orgueil, la prétention :

 

« Et quand on lui dit: "Redoute Allah", l'orgueil criminel s'empare de lui, l'Enfer lui suffira, et quel mauvais lit, certes! » (2 :206)

 

- les passions, qui quand elles sont suivies, empêchent de se préoccuper des conséquences de ses actes.

 

Voir l’histoire de Joseph et de Zulaykha ou le dialogue entre un taqi et une passionnée.

 

Zoulaikha lui dit : « O Youssouf, combien ton visage est beau »

Youssouf : « c’est dans le ventre de ma mère qu’Allah m’a créé ainsi »

Zoulaikha : « O Youssouf, combien tes cheveux sont magnifiques »

Youssouf : « c’est la première chose de mon corps qui va se décomposer dans ma tombe »

Zoulaikha : « O Youssouf, comme tes yeux sont charmants »

Youssouf : « C’est avec ces yeux que j’espère regarder Allah le Jour du Jugement, alors comment te regarderai-je »

Zoulaikha : « O Youssouf, regarde-moi »

Youssouf : « j’ai peur de devenir aveugle le Jour du Jugement »

Zoulaikha : « approche-toi de moi, tu ne fais que t’éloigner »

Youssouf : « si je m’approche, je m’éloigne d’Allah ! Et moi, je veux m’approcher d’Allah en m’éloignant de toi »

- Zoulaikha : « Exalté soit Allah qui a créé des Maîtres esclaves par le péché et des esclaves Maîtres par leur obéissance. »

 

- la crainte d’un autre que Dieu :

 

peur pour soi, peur de perdre, peur des gens, peur des conséquences (trop de calculs avec Allah), peur de manquer.

 

La peur est l’instrument préféré de Chaytan pour empêcher les bonnes décisions et inciter les gens à tricher, mentir, et désobéir. C’était son levier avec Adam (as) et Hawa au Paradis pour les faire sortir. Il leur fit peur de perdre un jour le Paradis.

 

« Puis le Diable, afin de leur rendre visible ce qui leur était caché - leurs nudités - leur chuchota, disant: "Votre Seigneur ne vous a interdit cet arbre que pour vous empêcher de devenir des Anges ou d'être immortels!" » (7,20)

 

Citons aussi comme obstacles : La dureté du coeur, la cruauté ; L’ignorance, la cupidité ; l’hypocisie et la duperie.

 

Les principaux moyens d’augmenter la crainte

 

-la méditation sur la mort et le jour du Jugement :

 

Allah a dit :

 

« Redoutez le jour ou nulle âme ne suffira en quoi que ce soit à une autre, ou l’on acceptera d’elle aucune intercession, et ou on ne recevra d’elle aucune compréhension, et ils ne seront point secourus » (2,48)

 

On rapporte que Omar Ibn al-Khattab craignait tellement Allah au point de croire que l'Enfer a été crée uniquement pour lui. Il disait : "si une voix annonçait au Jour de la Résurrection : Tous les hommes entreront au Paradis sauf un seul d'entre eux, je craindrais d'être cet homme".

 

Les premiers musulmans ont vécu les scènes du jour du jugement dans le Coran comme s’il avait déjà lieu, et ils étaient influencés par ce sentiment durant toute leur vie, et c’est ce qui les a poussé à ce degré de piété qui a rendu leur époque la meilleure des époques comme l’a dit le Prophète .

 

Al Hassan Al Basri les a décrits en disant : « Vos ancêtres ont obéit à Allah et n’ont fait que du bien, et malgré cela, ils craignaient que leurs bonnes oeuvres ne soient pas acceptées. Ils craignaient qu’ils ne soient pas sauvés le jour du jugement. Le croyant regroupe dans son coeur la foi certaine et la crainte, alors que l’hypocrite regroupe les péchés et le sentiment de sécurité ».

 

Al Hasan Ibn Ali croisa sur la route un jeune homme qui riait aux éclats parmi ses amis. Il lui dit :

« as-tu traversé le Sirat, jeune homme ? »

« Que non » dit-il !

« sais-tu si tu iras au paradis ou en enfer ? »

« Non »

« Pourquoi alors ces rires ? »

On ne vit plus jamais cet homme rire.

 

Râbi`ah Al-`Adawiyyah pleurait beaucoup et était souvent triste ; lorsqu’elle entendait parler de l’Enfer, elle s’évanouissait. L’emplacement de ses prosternations ressemblait à un petit bassin creusé par ses larmes. C’était comme si l’Enfer n’avait été créé que pour elle. Cela est dû à la croyance que toute épreuve est négligeable à côté de l’Enfer, et que toute catastrophe est bénigne, sauf à se trouver éloigné de Allah .

 

« Ils n'ont pas estimé Allah comme Il devrait l'être alors qu'au Jour de la Résurrection, Il fera de la terre entière une poignée, et les cieux seront pliés dans Sa (main) droite. Gloire à Lui! Il est au-dessus de ce qu'ils Lui associent »

 

-la crainte de la mauvaise issue, crainte de ne pas mourir croyant.

 

Sachant que l’homme meurt comme il a vécu, car le coeur ne peut acquérir au moment de la mort une qualité qu’il n’a pas recherchée, il doit donc vivre comme il souhaite mourir et cultiver les qualités qu’il souhaite avoir au moment de sa mort. En effet Allah a dit :

 

« L’homme n’a que ce qu’il a mérité. » (53,39)

 

« O toi, Homme, comment as-tu été trompé au sujet de ton Seigneur ? » (82,6)

 

Le Prophète a dit : « le paradis est plus près de l’homme que le lacet de sa chaussure et il en est de même pour l’enfer » « l’homme se comporte pendant cinquante ans comme les gens du Paradis au point qu’il n’y ait plus entre lui et le Paradis qu’un pouce, et le voilà rattrapé par le décret divin de sorte qu’il finira par commettre les actions de ceux qui vont aller en enfer. » Et inversement.

 

Ces hadiths doivent nous inspirer la crainte constante, tout en sachant qu’en cela Allah a été juste et que celui qui finira pas commettre les mauvaises actions n’a sûrement pas été sincère en faisant les bonnes. Donc elles ne lui ont pas été profitables. Sommes nous surs cependant quant à nous d’être sincères dans nos bonnes actions ?

 

-la méditation sur la grandeur d’Allah et son Pouvoir et la crainte de la ruse de Dieu,

 

Cette méditation est celle qui nous fait Le craindre par égard à Sa grandeur et à Ses Attributs et non par peur de Son châtiment.

 

La vraie crainte est celle qui ne fait plus de distinction entre un grand péché et un petit péché, parce que ce qui compte le plus est la grandeur de Celui auquel on désobéit.

 

Elle amène aussi à comprendre que nul n’est à l’abri de Sa ruse et c’est en connaissant cette réalité, que le Prophète a passé la nuit de Badr en prière malgré l’annonce de la victoire.

 

« Sont-ils à l'abri du stratagème d'Allah? Seuls les gens perdus se sentent à l'abri du stratagème d'Allah. » (7,99)

 

-la lecture et la méditation du Coran

 

« Et tout ce que Nous te racontons des récits des messagers, c'est pour en raffermir ton coeur. Et de ceux-ci t'est venue la vérité ainsi qu'une exhortation et un rappel aux croyants ». (11,120)

 

La méditation du Coran contient toutes les formes de méditation, c’est pourquoi elle est très bénéfique. Pour cela il faut essayer de la conduire comme faisait le Prophète , s’arrêtant à chaque verset, soit pour pleurer en demandant d’être épargné, soit pour invoquer la miséricorde, en fonction de ce que contiennent les versets comme promesse et comme menace.

 

-l’examen de conscience

 

Ibn Abbas a dit : « Méditer sur le bien porte à le mettre en pratique et se repentir pour le mal accompli porte à son abandon. »

 

Al Ghazali a écrit que pour le serviteur, méditer sur ses fautes consiste à méditer sur leur gravité, sur les moyens de les éviter dorénavant et, suivant qu’il a réussi ou non à s’en débarrasser, à méditer soit sur la prévention soit sur la réparation.

 

De même pour les bonnes actions à mettre en pratique : méditer sur leurs bienfaits, sur leur mise en oeuvre et sur son besoin de leur pratique.

 

De même pour les défauts à éviter : qu’il regarde s’ils sont en son coeur, puis cherchera des moyens pour venir à bout de la ruse de l’âme qui veut le rassurer de l’absence de défauts, et une fois le défaut cerné, il se blâmera et cherchera le remède à son vice.

 

Enfin la méditation lui ouvre aussi un accès sur les qualités, et le serviteur qui les vise cherche d’abord à se débarrasser des défauts qui les empêchent de se manifester. Il pleure, espère, puis finalement progresse.

 

-considérer les péchés avec effarement et chercher ardemment la sortie

 

Le vrai Tawba fait naitre at Taqwâ, car on a peur de retomber dans le péché et on craint qu’il ne soit pas pardonné.

 

On rapporte qu'un jour Omar Ibn al-Khattab terminait ses tours rituels autour de la Ka'ba avec les autres fidèles de sexe masculin pour laisser la place aux femmes afin qu'elles accomplissent de leur côté ces tours rituels car il y avait interdiction que les hommes et les femmes les observent ensembles lorsqu'il vit un homme qui faisait ces tours rituels en compagnie des femmes. Il faut dire que cet homme ignorait totalement

cette interdiction. Omar qui ne le savait pas le frappa. L'homme dit alors à Omar :"Pourquoi me frappe-tu ?" Omar lui dit : "Pourquoi observe-tu les tours en leur compagnie ?" L'homme répondit : "Par Dieu, J'ignore complètement cette interdiction que je viens d'apprendre par ta bouche, car je ne suis pas de ce pays !" Omar lui dit : "C'est ainsi donc". L'homme répondit :"Oui, je suis un étranger et je ne suis pas d'ici". Omar lui dit alors : "Pardonne-moi !" L'homme lui dit : "Par Dieu ! Je ne te pardonnerai pas et je réclamerai mon droit devant Dieu".

A ces mots Omar pleura beaucoup par ce que cet homme n'était pas au courant de cette interdiction. Il n'avait pas d'autre choix que de remettre le petit bâton qui était dans sa main à cet homme pour qu'il le frappe à son tour. Mais cet homme lui dit : "Par Dieu, je ne vais pas te frapper et je réclamerai mon droit devant Dieu".

Omar passa alors trois jours en pleurant et lorsqu'il dirigeait la prière en commun personne ne l'entendait à cause de l'intensité de ses pleurs. Alors les gens allèrent les uns après les autres vers cet homme pour le supplier de pardonner à Omar. Ainsi en constatant la sincérité de Omar, il vint vers lui et lui dit "Maintenant je te pardonne pour Dieu. Puis il ajouta : "Je croyais qu'en me frappant tu faisais comme les rois avec les sujets ; ils frappaient les gens puis regagnaient leurs palais. Maintenant j'ai repris mon droit et même plus".

 

-La compagnie des pieux : as suhba saliha

 

«O vous qui croyez! Craignez Allah et soyez avec les véridiques.» (9:119).

 

Ce verset montre la nécessité de tenir compagnie aux meilleurs serviteurs d’Allah. Les Sadiqin sont ceux qui ont atteint les plus hauts niveaux de la foi selon le verset déjà mentionné:

 

Il est parmi les croyants, des hommes qui ont été sincères dans leur engagement envers Allah. Certains d’entre eux sont morts, et d’autres attendent encore; et ils n’ont varié aucunement (dans leur engagement). (33:23).

 

Ceci signifie qu’en tout temps il y a des gens qui tiennent solidement à leur engagement envers Allah. Ceux-là sont les bien aimés d’Allah mentionnés dans d’autres versets, parmi lesquels:

 

«En vérité, les bienaimés d’Allah seront à l’abri de toute crainte, et ils ne sont point affligés» (10:62).

 

On a demandé : « Ô Prophète, quelle est la meilleure personne auprès de laquelle on s’assoit ? Il dit : « Celui dont la vue vous rappelle Dieu, dont les paroles ajoutent à votre science et dont les actes vous rappellent l’au-delà. »

 

Chez de telles personnes, Taqwâ est une fièvre contagieuse bénéfique.

 

On a demandé à Abu Sa’îd, un ‘arif : « O Abu Sa’îd, faudra-t-il vivre en compagnie des gens qui nous font peur au point que nos coeurs en viennent à s’envoler ? » Il répondit : « Par Dieu, vivre en la compagnie de ceux qui inspirent la crainte jusqu’à ce que tu t’établisses dans la paix intérieure vaut mieux pour toi que la compagnie de gens qui te procurent la paix jusqu’à ce que l’effroi te gagne ».

 

-un autre moyen d’enraciner at Taqwâ est le fait de savoir que les bienfaits ne viennent que d’Allah et par Allah. En effet, on ne se soucie pas de ce qu’on va perdre dans une situation où la crainte d’Allah est exigée, car on sait que tout vient de Lui et on ne vise que Lui.

 

A ce sujet l’histoire de la destitution du commandement de Khalid Ibn Walid lors de l’arrivée au pouvoir de Omar Ibn al Khattab est édifiante. Immédiatement après son élection comme calife, 'Omar donna des ordres pour la déstitution de Khalid du commandement suprême. La lettre fut remise à Khalid au milieu de la bataille de Yarmuk et fut gardée secrète jusqu'à la fin. Khalid obtempéra avec plaisir aux ordres du calife et jusqu'à sa mort il combattit comme un soldat ordinaire dans les armées de l'islam. Il montra un sens de la discipline incroyable pour un général de son rang. Ignorant l'humiliation que cet ordre aurait pu provoquer en lui, il continua à servir avec un zèle infatigable comme un soldat croyant de l'Islam dans toutes les campagnes qui eurent lieu ensuite en Syrie.

 

Allah a dit pour nous faire comprendre :

 

« on ne Lui demandera point compte de Ses actions tandis qu’Il leur demandera compte des leurs » (21,23)

 

- un moyen important pour augmenter la crainte d’Allah est la recherche du savoir.

 

En raison du verset

 

« Seuls parmi Ses serviteurs, les savants craignent Allah ».

 

Cependant le savoir des savants qui est pointé dans ce verset est le savoir mis en pratique. En effet la crainte et le savoir se renforcent mutuellement, l’un appelant l’autre.

 

Le croyant apprend, et par Taqwâ, il pratique. Alors, comme promis par le Prophète (s) quand il dit « celui qui applique ce qu’il sait, Allah lui donne davantage de savoir », son savoir augmente. Quand son savoir augmente, sa Taqwâ augmente aussi, il est de plus en plus scrupuleux à appliquer ce qu’il sait car il a conscience qu’il sera jugé sur tout ce qui était en sa connaissance.

 

- Développer certaines qualités telles que l’humilité et la sincérité.

 

Ces qualités permettent à la Taqwâ d’habiter le coeur et inversement leur absence la fait fuir du coeur.

 

Les fruits de la crainte sur l’âme

 

- le muttaqi reçoit l’habit de la foi

 

« Ô enfants d’Adam ! Nous avons fait descendre sur vous un vêtement pour cacher vos nudités, ainsi que des parures. - Mais le vêtement de la piété voilà qui est meilleur. » (7 :26)

 

Le Prophète disait que " la foi est nue ; la crainte de Dieu est son vêtement ; la pudeur son ornement ; la science son fruit. "

 

La crainte révérencielle est donc le vêtement de la foi. On peut en déduire qu’elle part avec les péchés et revient avec l’obéissance, tout comme la foi.

 

- délivrance de la peur de tout autre que Allah

 

Le Prophète a dit : « Quiconque redoute Allah, Allah fera en sorte que toute chose le redoutera, et quiconque ne redoute pas Allah, Allah le fera redouter toute chose. »

 

L’exemple de S. Ibrahim (as) qui dit

 

« Et comment aurais-je peur des associés que vous Lui donnez, alors que vous n'avez pas eu peur d'associer à Allâh des choses pour lesquelles Il ne vous a fait descendre aucune preuve? Lequel donc des deux partis a le plus droit à la sécurité? (Dites-le) si vous savez» (6- 81)

 

puis il entra lui-même dans le feu de Nemrod, se sentant en toute sécurité.

 

- sensibilité au Coran et grâces divines

 

La Taqwâ rend le croyant réceptif au rappel. Il tremble en entendant la menace d’Allah, il frémit tant il se sent concerné par le Rappel.

 

« Allah a fait descendre le plus beau des récits, un Livre dont [certains versets] se ressemblent et se répètent. Les peaux de ceux qui redoutent leur Seigneur frissonnent (à l'entendre); puis leurs peaux et leurs coeurs s'apaisent au rappel d'Allah. Voilà le [Livre] guide d'Allah par lequel Il guide qui Il veut.» (39,23)

 

Ce sont les muttaqin seulement qui profitent pleinement du Livre et s’en approprient les bienfaits.

 

« Une direction et une miséricorde pour ceux qui craignent leur Seigneur » (7 :154)

 

- il reçoit la capacité de distinguer (al furqan)

 

« Si vous craignez Dieu, Il vous accordera le discernement. Il effacera vos péchés et vous pardonnera. Dieu détient une faveur immense. » (Cor. 8,29)

 

- acceptation des œuvres

 

« Allah n’accepte que de ceux qui ont Taqwâ » [5, 27]

 

'Ali a dit : « Soyez plus concerné par l’acceptation de vos actes que par l'acte luimême. N’avez-vous pas entendu Allah dire : « Allah n’accepte que de ceux qui ont Taqwâ »

 

'Aisha (ra) a dit : « J'ai interrogé le messager d'Allah concernant le verset :

 

« Et ceux qui donnent ce qu'ils donnent (c'est-à-dire, l’aumône et d'autres bonnes actions), tandis que leurs coeurs tremblent par crainte »

 

Sont-ils ceux qui boivent de l'alcool et volent ? » Il a dit : « Non, ô fille de As-Siddiq. Mais plutôt ils sont ceux qui jeûnent et prient et donnent l’aumône, craignent qu'ils ne soient pas acceptés d'eux. Ils sont ceux qui se précipitent pour faire de bonnes actions et ils sont les premiers pour les faire »

 

- réforme de la conduite et purification

 

« O vous qui croyez ! Craignez Dieu et prononcez des paroles pertinentes afin qu’Il réforme votre conduite » (33,70-71)

 

« et qu’il vous pardonne vos péchés » (33,71)

 

- acquisition de l’humilité, de la douceur et de la tendresse du coeur (voir le verset 39,23 exposé dans « la sensibilié au Coran »)

 

- l’amour d’Allah et Sa présence

 

« Allah est avec ceux qui sont pieux et bienfaisants »(16,128)

 

« Allah aime ceux qui Le craignent » (9,2)

 

Recherche d’une larme précieuse

 

Aisha (ra) a demandé : « O envoyé d’Allah, est-ce qu’un croyant peut entrer au paradis sans jugement ? »

Le Prophète a répondu : « Oui, celui qui reconnaît ses fautes et les pleure ». Il a dit aussi « Allah a honte de demander des comptes à celui qui L’a craint ici bas »

 

De même, faisant les éloges des larmes dans les Hadiths, le Saint Prophète a dit que: « Celui qui pleure par crainte d'Allah n'ira jamais en enfer aussi longtemps que le lait ne rentre pas dans la mamelle. » En d'autres termes tout comme il est impossible pour le lait de rentrer dans la mamelle, de même il est impossible pour celui qui pleure par crainte d'Allah d'aller en enfer. Le Prophète a aussi dit: « Il y a deux gouttes qui sont les plus précieuses pour Allah. L'une d'elles c'est la goutte de larme qui survient dans l'oeil par crainte d'Allah et l'autre c'est le sang qui est versé dans Son chemin. »

 

Abdallah Ibn ‘Umar disait : « J’aime mieux verser une seule larme par crainte d’Allah que de donner en aumône mille dinars »

 

Ad Darani disait : « D’une seule goutte, Allah éteint des océans de feu. Il suffirait, que, dans une communauté, une seule personne verse des larmes pour qu’elle soit à l’abri du châtiment. »

 

Les compagnons cherchaient ces larmes dans tout ce qui leur arrivait. Par exemple Abder Rahman Ibn Aouf reçut un jour quelque chose à manger pour la rupture du jeûne. Il a regardé la nourriture et a dit : « Musab Ibn Umayr a été tué. Il était meilleur que moi. Pour son linceul, nous avons trouvé à peine de quoi couvrir sa tête, ses jambes sont restées découvertes. Allah nous a donné tout ce qu’il y a dans ce monde, je crains vraiment que notre récompense nous ait déjà été accordée. » Il a commencé à sangloter sans pouvoir s’arrêter tant et si bien qu’il n’a pas mangé.

 

Nous aussi nous aimerions avoir ne serait-ce qu’une larme, mais il faut la chercher bien au fond et à travers un parcours assez soutenu.

 

Invocations

 

Ibn Mas'ûd rapporte ces propos de l'Envoyé de Dieu : "Mon Dieu ! Je Te demande (de m'indiquer) la voie, (de m'accorder) la crainte pieuse, la continence et la richesse de l'âme." (Muslim.)

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